De la médiatisation d’Alain Berset

De la médiatisation d’Alain Berset

L’Histoire fait les grands hommes, à ce qu’on dit. La crise du Covid-19 a propulsé Alain Berset sur le devant d’une scène, qu’il ne cesse d’occuper depuis. Le conseiller fédéral en charge de la santé s’est retrouvé en première ligne politique et médiatique pour assumer cette crise sanitaire majeure du début de ce XXIe siècle. Cet article s’attache à révéler quelques mécanismes dans le traitement médiatique contemporain de la politique et de ses effets sur la représentation des politicien·nes.  Ici, il ne s’agira pas d’établir un bilan de la gestion de la crise par le Fribourgeois, mais plutôt de s’attarder sur son omniprésence dans le champ médiatique et la façon dont sa médiatisation rend compte d’une certaine conception de la politique[1].

Les mutations de la presse et des médias audio-visuels de ces dernières décennies ont profondément bouleversé la façon de traiter la politique. De façon générale, la politique, incarnée par le·la politicien·ne, s’est progressivement transformée en un produit de divertissement. Pour la situer, un bref retour sur les changements dans l’espace médiatique francophone s’impose, à travers quelques exemples.

Ainsi, les années 1990 marquent un tournant, avec l’arrivée des hommes et des femmes politiques dans des émissions de divertissement. Les concepteur·trice·s de ces émissions opèrent une rupture avec les émissions politiques classiques. Désormais, des innovations dans la manière d’aborder la politique surgissent : confrontation des politicien·ne·s avec l’actualité, tension du direct et jugement de l’opinion, mise en relation avec des interlocuteurs non spécialisés en politique comme des humoristes. A cet égard, l’émission 120 Minutes, diffusée sur la RTS le samedi soir, conçue et présentée par les deux humoristes V. Kucholl et V. Veillon, s’inscrit dans ce registre. Le·la politicien·ne est confronté·e à l’humoriste V. Kucholl, lequel prête ses traits à un personnage de circonstances, à des fins de divertissement.

L’introduction de la dimension familière est, elle aussi, une nouveauté dans l’accueil du de la politicien·ne. Il s’agit désormais de souligner « les traits de caractères, l’intime, la découverte de l’environnement amical, familial et domestique »[2]. La dimension spectaculaire du politique se révèle décisive : elle se traduit par des dispositifs visant à privilégier « la vivacité des échanges, la fluidité du discours, principes propices aux dérapages, formules et petites phrases ».  

A cet égard, parmi les promoteur·trice·s médiatiques de cette nouvelle conception de la politique, on retrouve l’inénarrable Thierry Ardisson. Dans son émission devenu culte, Tout le monde en parle, diffusée sur le service public, l’homme en noir a d’abord contribué à attiser les tensions communautaires, tout en célébrant la misogynie et en normalisant l’usage de la cocaïne[3]. Mais surtout, il a participé à abolir la séparation entre la politique et le culturel, en invitant dans son talk-show des artistes, des personnalités médiatiques et des politicien·ne·s.

L’un des éléments récurrents de l’émission est l’emploi des questions graveleuses et intrusives à l’égard des invité·e·s – peu importe leurs statuts ; l’ancien·ne ministre, l’acteur·trice de films pornographiques ou le chanteur·teuse sont logé·e·s à la même enseigne. Cette équivalence dans le traitement des personnalités pourrait être perçue comme salvatrice puisque l’homme ou la femme politique, détrôné·e de sa position de pouvoir, est placé·e sur le même plan que la star du show-bizz. Or, cela participe également à créer la confusion. Aussi, lorsqu’Ardisson demande à Michel Rocard, ancien ministre « socialiste »: « Est-ce que sucer c’est tromper ? », il ne somme pas seulement le politicien d’éclaircir le lien décisif entre la fellation et l’infidélité, il nie toutes différences entre les invité·e·s quant aux questions posées. Puisque Gérard Jugnot et Michel Rocard répondent aux mêmes questions, l’acteur et l’homme politique sont moins éloignés qu’on pourrait le croire[4].

Et si au final les acteur·trice du champ politique étaient comme tout le monde ? La réponse à la question importe peu, ce sont les conséquences d’un tel rapprochement qui sont determinantes. En questionnant un·e politicien·ne de la même façon qu’il interroge un·e acteur·trice, Ardisson contribuer à le·la dépolitiser, et, s’il désacralise l’action politique, c’est pour mieux la rendre récréative.  Dès lors, le souvenir de Michel Rocard s’associe fortement à la fameuse question libidinale, bien plus sans doute que le souvenir de sa politique de libéralisation de l’économie sous Mitterrand. 

Le triomphe de l’infotainment

Cette réunion du politique et du culturel trouve son prolongement dans la fin de la séparation entre l’information et le divertissement. Dans les années 2010, apparaissent des médias dit « d’infotainment » ou infodivertissement, qui participent à l’aboutissement de ce processus. L’infotainment se définit comme un mélange de l’information et du divertissement afin de « rendre l’information plus facile à comprendre, plus agréable à écouter ou à voir. ». Pourtant, il ne s’agit pas « d’un mélange neutre de deux (l’information et le divertissement) mais comme un ensemble de choix d’informations politiques en phase avec la logique du divertissement. »[5]

Outre le processus d’infotainment, un autre phénomène symptomatique des mutations médiatiques de ces dernières années est le processus de tabloïdisation. C’est un phénomène qui concerne « la façon de traiter l’information : de la sélectionner, de l’évaluer, de l’élaborer et – enfin – de la présenter au public ».[6]  Au niveau du contenu, il s’agit avant tout « d’une référence à la prédominance de l’anecdotique et du spectaculaire dans tous les domaines de vie : en politique, en économie… ».[7]

Les médias d’infodivertissement, dont Konbini est l’un des exemples le plus connu, renouvellent la production simultanée d’information et de divertissement. Destinés à un jeune public, ces médias sont souvent financés par des grandes marques ; ce qui leur permet d’offrir un contenu accessible gratuitement en échange de promotions commerciales et partenariats. Le format court est privilégié puisque les thèmes choisis s’inscrivent dans l’actualité la plus immédiate.[8] Le traitement de la politique par ce type de médias est par ailleurs révélateur. Ainsi, ici aussi, les politicien·ne·s interrogé·e·s le sont généralement dans le même cadre que les autres personnes. On peut ainsi voir François Hollande interrogé dans le format « Track ID », dont le contenu est composé de questions sur les goûts musicaux de l’interviewé. Dans la même veine, l’émission Quotidien de Yann Barthès s’est faite le parangon de cette conception d’une politique divertissante. Caractérisé par l’omniprésence de la dérision et des références culturelles, l’émission Quotidien produit de l’information via « la provocation, le jeu ironique et satirique ».[9] L’humour, vecteur cléf, émerge « du décalage entre le sérieux de la situation et le caractère trivial de la référence culturelle ».[10]

Chaque épisode effectue donc un cadrage sur les éléments de langage des politicien·ne·s. L’émission évacue en grande partie le contenu proprement politique pour n’en garder que l’aspect amusant, positif et léger. Par exemple, à l’issue du quinquennat de François Hollande – encore lui – l’émission procède à un « best off » des moments les plus drôles du quinquennat présidentiel du socialiste. En détaillant les multiples bourdes dans la communication et la gestuelle de Hollande, Barthès le présente comme maladroit mais sincère, risible mais finalement en décalage avec la maitrise et la solennité de sa fonction. Non seulement Barthès élude l’action politique, plus que contestable de Hollande, mais il participe à le présenter uniquement via le prisme de l’anecdote, occultant ainsi son pouvoir et son statut. Cela conduit à une forme de délégitimation du président, et par extension de déresponsabilisation.

L’infotainment parvient à conjuguer un aspect cérébral « à travers une prise de distance sarcastique » et un aspect affectif en provoquant le rire. Il ne s’agit pas de contester la nécessité et la salubrité face à la moquerie des personnages politiques, par ailleurs fortement doué·e·s pour se rendre risibles, mais bien de dégager le résultat de cette conception de la politique. De Ardisson à Barthès, les promoteur·trice·s de cette conception divertissante de la politique la conçoivent d’abord comme ennuyeuse et ésotérique pour le plus grand nombre. Ainsi, l’argument civique est avancé : puisque les citoyen·ne·s ne s’intéressent pas ou trop peu à la politique, il s’agit de la rendre attrayante et accessible. Le problème est que non seulement cet argument est adossé à des intérêts professionnels évidents – logique de concurrence et potentiel de séduction auprès d’un audimat par exemple –, mais qu’il semble contradictoire : pour rendre la politique plus « populaire », il s’agirait de la rendre moins politique.

L’animateur·trice est par ailleurs travaillé·e par une tension. D’une part il·elle évalue la politique à l’aune du sens commun, afin de créer cette connivence avec le public estimé profane. Complice du spectateur·trice, l’animateur·trice multiplie les aveux d’ignorance ou d’incompréhension de la politique, qui agissent comme un reproche à l’égard de l’univers politique, « suspecté d’entretenir sans cesse la distance et l’éloignement à l’égard « des gens ».[11] Cela conduit l’animateur à adopter une posture cynique, qui chez Barthès par exemple, se retrouve dans la normalisation de la corruption et de la malhonnêteté du corps politique. Cette posture lui offre en outre la possibilité, largement exploitée, de jouer sur la dérision et la moquerie à l’égard du personnel politique. Ce qui permet alors à l’animateur de se retrouver dans une position avantageuse de décrypteur des manigances du jeu politique à usage du grand public.[12] 

Le jeu politique est présenté alors comme un espace de lutte entre individus – lutte qui permet de constamment nourrir l’actualité médiatique – bien plus qu’une lutte idéologique ou stratégique, contribuant à « lire la politique à travers ses acteurs, tout en contribuant à masquer d’autres intérêts déterminants ».[13] 

Enfin, ce traitement médiatique de la politique s’inscrit dans une dimension particulière : la vision de la politique qui est privilégiée est adossée au reflet qu’en donnent les médias. Comme l’écrivent Leroux et Riutort : « L’actualité́ politique devient un objet construit dans le but de provoquer des réactions, des “évènements” médiatiques (par l’effet de reprise des médias entre eux), des polémiques et des échanges qui porteront principalement sur des objets médiatiques de la lutte politique ».[14] Autrement dit, l’actualité politique n’a souvent d’intérêt pour ces médias que dans sa portée médiatique. Par conséquent, le champ médiatique entier en est bouleversé : une tendance à l’homogénéité sur le fond comme sur la forme apparait, au point que cette conception devienne hégémonique et condamne à la marge des médias aux propositions alternatives.[15]

Berset : le culte et le cool

« Il faut agir aussi vite que possible, aussi lentement que nécessaire ». Alors que la communication du Conseiller fédéral a été louée tout au long de la crise, c’est paradoxalement une erreur dans sa parole qui l’aura le mieux servi. Avec cette phrase devenue virale sur les réseaux sociaux, Alain Berset est parvenu à gagner une popularité remarquable et à renforcer sa présence médiatique. Cette phrase, prononcée en conférence de presse, aurait pourtant très bien pu l’avoir été dans un média ayant choisi, de par ses dispositifs, de faciliter les « dérapages, formules et petites phrases ». Qu’importe, elle fut abondamment reprise, commentée et analysée dans les médias, comme un « événement politique », à l’instar de Marie-Hélène Miauton, qui, dans une chronique lunaire parue dans le Temps, fait état du « génie suisse » que renfermerait cette phrase[16]. Aussi, Alain Berset est désormais associé à cette phrase – qui conjugue l’anecdotique et le spectaculaire – bien plus qu’à son action politique. Bien sûr, il ne faut pas négliger le catharsis collectif bienvenu qu’a pu constituer cette phrase en période de crise. Mais la force de la « formule », ici involontaire, ne se mesure pas seulement à sa portée médiatique spectaculaire. Elle révèle aussi les outils puissants de communication que peuvent constituer la formule, le dérapage ou la petite phrase, désormais pleinement intégrés par les acteur·trice·s politiques et leurs conseiller·ère·s en communication.

Dans la même ligne, on trouve l’interview très évocatrice donnée par Alain Berset au média numérique Tataki[17]. S’il se distingue de Konbini dans son modèle économique (il fut lancé et financé par la RTS et non pas par des acteur·trice·s économiques privé·e·s comme ce fut le cas pour Konbini), il s’en rapproche dans le format et le contenu. Cette interview donne l’occasion d’évoluer dans le cadre traditionnel de Tataki : format court, seul·e face à la caméra et langage familier. Le conseiller fédéral répond d’abord à des questions posées par des internautes sur la crise sanitaire. Arrive alors la question « ça fait quoi d’être devenu une légende du meme ? » Habile communicant, Berset répond : « Ça me fait beaucoup rire en fait, la plupart du temps. Et je trouve que c’est bien qu’on ait un peu ce regard là sur la politique, ça fait partie un petit peu du jeu. » C’est la seconde partie de la réponse qui est révélatrice. Berset intègre ainsi la portée divertissante de la politique, la loue, mais surtout en accepte les règles. S’il ne s’agit pas d’être dupe et de croire que les acteur·trice·s politiques ne sont que passif·ve·s face à ce cadre médiatique – il·elle·s en jouent et en profitent aussi – il s’agit de constater que le corps politique professionnel intègre désormais pleinement cette logique du spectaculaire et de l’anecdotique. Pis, il a compris qu’il pourrait tirer un bénéfice de cette mise en scène de soi et de cette construction d’une image publique. Cela implique en conséquence de « jongler entre les différents registres de parole, la variété des thèmes et des séquences ; se plier aux questionnements incongrus, aborder les problématiques médiatiques du moment, ou faire preuve d’autodérision ».[18] Aussi, l’intériorisation de ces règles de communication politique est devenue une composante incontournable du métier politique.[19]

Cette interview de Tataki mériterait sans doute un article entier, mais elle renseigne au moins sur le cadrage opéré par ce type de média, qui, comme évoqué plus haut, introduit la dimension familière et la proximité avec le personnel politique, sans distinction des autres interviewé·e·s. La formule de Berset, involontaire, dépasse par ailleurs la portée médiatique. Aussi, la commercialisation – bien que servant des buts caritatifs – de sa phrase apposée sur des t-shirts témoigne de cette transformation, où l’homme politique peut soudainement devenir un produit marketing. Véritable succès, la vente de ses t-shirts questionne la starification des hommes et femmes politiques.

Un exemple antérieur serait celui de Jacques Chirac. Devenu un intarissable sujet de memes et de détournements sur Internet, la figure de l’ancien président est ensuite apparue comme un produit commercial, à des fins purement lucratives, sur des t-shirts et autres goodies. Il a utilisé cette célébrité pour renforcer son image d’ancien président cool, image construite autour d’un imaginaire vaguement subversif de clichés relevant de la pop culture : les clichés de lui, cigarette aux lèvres, vêtue d’un survêtement Lacoste ou enjambant un portique d’accès au métro sont ainsi devenues virales et populaires. Cette identification d’un acteur politique à un personnage cool est pourtant ambiguë ; si elle joue sur le registre des affects en présentant le politicien comme accessible et proche du peuple – ce qui dans son cas est une ineptie –, elle l’écarte de son rôle traditionnel, celui détenteur de pouvoir, qui gouverne et prend des décisions conséquentes pour la vie des citoyen·ne·s. Chirac icône pop, cela ferait presque oublier la corruption gigantesque qui l’entoura, ses propos racistes et ses réformes néolibérales.

Aussi, de la même façon, il est possible et sans doute inéluctable que la phrase de Berset passe à la postérité puisque la politique est faite de symboles. Pourtant, il peut sembler ennuyeux que le souvenir principal d’un politicien, occupant une telle fonction, soit cette phrase, bien plus que sa gestion de la crise ou les réformes des retraites qu’il met en œuvre. Surtout, l’exemple de Berset permet d’illustrer les mutations du champ médiatique dans son traitement de la politique. Si la nouvelle représentation des politicien·nes s’inscrit dans un mouvement plus large de précarisation des médias conduisant souvent à une course au sensationnalisme, il n’empêche qu’il ne s’agit pas d’une fatalité.

Aussi, la crise des médias, souvent rabâchée, n’est pas seulement le produit des transformations structurelles et de la concurrence d’Internet, elle provient aussi des pratiques journalistiques elle-même. Il est curieux de voir certains d’entre-eux s’étonner de la crise de leur profession, interprétée comme une crise de la représentation citoyenne, quand ils s’attachent précisément à accréditer l’idée d’une crise de la représentation, -politique-, en la réduisant à son aspect divertissant et désenchanté. Ainsi, plutôt que de se gargariser en permanence d’être un pilier de la démocratie attaqué de toute part, le pouvoir médiatique ferait sans doute mieux de procéder à une autocritique sur ses pratiques et leurs dérives. Le pluralisme, le freinage dans la course au buzz et le redéploiement d’un temps long pourraient être des outils précieux. L’idéal de journalisme et de démocratie n’en sera que mieux restauré, et l’espace médiatique et politique pourrait en ressortir renforcé.

Robin Freymond


[1] Ce texte emploie le terme politique dans le sens de la politique institutionnelle, à savoir les formes de gouvernements, l’organisation du pouvoir et son exercice, par opposition au politique, le politique étant relatif au champ social, à un espace de résolution des conflits et d’arbitrage des intérêts divergents de la société.

[2] Le succès médiatique de Berset lui a valu des pleines pages de magazine retraçant son quotidien et révélant des aspects de sa vie privée, avec l’accord du Fribourgeois.

Leroux, Pierre, et Philippe Riutort. « Rendre la politique divertissante. Les talk-shows et la construction d’une expertise « populaire » de la politique », Télévision, vol. 4, no. 1, 2013, pp. 29-42.

[3] Pour en savoir plus :  Birnbaum, Chevénement. La Face visible de l’homme en noir, Stock, 2006.

[4] L’interview de Gérard Jugnot est à ce titre éclairante. Lorsqu’il interroge l’acteur quant à savoir si « Est-ce que sucer c’est tromper ? », Ardisson ajoute : « D’après Bill Clinton, non ».

[5] Leroux, Pierre, et Philippe Riutort. « Rendre la politique divertissante. Les talk-shows et la construction d’une expertise « populaire » de la politique », Télévision, vol. 4, no. 1, 2013, pp. 29-42.

[6] Molęda-Zdziech, Małgorzata. « Médiatisation de la vie publique : introduction à la problématique », Sociétés, vol. 112, no. 2, 2011, pp. 103-113.

[7] Ibid

[8] Pour en savoir plus : https://www.monde-diplomatique.fr/2017/08/EUSTACHE/57804

[9] La Sala Urbain, Salomé. « Le Petit Journal ou la séduction de l’infotainment », Télévision, vol. 4, no. 1, 2013, pp. 105-123.

[10] Le Foulgoc, Aurélien. « Aux marges de l’information, de Quotidien au Daily Show with Trevor Noah, étude comparative pendant les campagnes électorales françaises et américaines », Télévision, vol. 8, no. 1, 2017, pp. 115-133.

[11] Leroux, Pierre, et Philippe Riutort. « Faut-il éteindre la télévision ? », , La politique sur un plateau. Ce que le divertissement fait à la représentation, sous la direction de Leroux Pierre, Riutort Philippe. Presses Universitaires de France, 2013.

[12] Ibid

[13] Ibid. D’autres intérêts déterminants comme la « logique de fonctionnement d’une activité professionnalisée, des organisations partisanes, de représentativités et d’équilibre interne des forces. »

[14] Leroux, Pierre, et Philippe Riutort. « Rendre la politique divertissante. Les talk-shows et la construction d’une expertise « populaire » de la politique », Télévision, vol. 4, no. 1, 2013, pp. 29-42.

[15] On peut par exemple penser à des quotidiens comme Le Courrier et La Liberté, qui promeuvent un journalisme indépendant et local, valorisant la lenteur et le quotidien.

[16] https://www.letemps.ch/opinions/alain-berset-dissertation.

[17] Ce texte ne cherche pas à mettre en cause l’objectif salutaire de prévention et d’information à l’égard du jeune public de Tataki par Alain Berset.

[18] Leroux, Pierre, et Philippe Riutort. « Faut-il éteindre la télévision ? », , La politique sur un plateau. Ce que le divertissement fait à la représentation, sous la direction de Leroux Pierre, Riutort Philippe. Presses Universitaires de France, 2013,

[19] « la montée en puissance des impératifs communicationnels et l’obligation d’investir de manière régulière l’univers médiatique au cours d’une carrière politique – obligation encouragée par la pérennisation d’un ensemble de professionnels (sondeurs, conseillers en communication…) – ont sensiblement renforcé le poids des médias et particulièrement de la télévision dans la constitution et l’entretien d’un capital politique… ». Ibid.  

À propos de COSPOL

COSPOL est le comité science politique de l’Université de Lausanne regroupant les étudiant-e-s en science politique. Si l’objectif initial de l’association consistait à développer la vie estudiantine et sa cohésion interne, COSPOL dispose aujourd’hui de l’envergure nécessaire pour se fixer des objectifs supplémentaires. Bien évidemment, nous envisageons de poursuivre notre engagement dans le soutien des étudiant-e-s, et ce afin de favoriser le contact entre les pairs, non seulement par le biais du parrainage, mais aussi à travers l’organisation de cafés politiques et de conférences. Néanmoins le comité science politique de l’UNIL ambitionne de diversifier ses domaines d’activités. Intimement convaincus de la capacité des étudiant-e-s à contribuer de manière constructive au débat public, nous souhaitons favoriser cette entreprise par le biais de cette plateforme multimédia. Dès lors, la parole est offerte à quiconque aurait le désir de s’exprimer, et ce quelle que soit la forme que prend la substance du message. En effet, l’expression culturelle étant chère à nos yeux, nous vous encourageons, vous les étudiant-e-s, à profiter de cette tribune qui vous est offerte et ainsi de prendre plume, crayon, micro et caméra afin de donner libre cours à vos pensées. COSPOL se veut apolitique et ne sert par conséquent que de relais à tout individu enthousiasmé par l’idée de partager ses vues, dans la mesure où celles-ci relèvent d’une posture réflexive, informée et équilibrée. C’est pourquoi, il est attendu de la part des auteurs d’inscrire leur travail dans une démarche sérieuse présentant une certaine rigueur, tout en astreignant leurs productions aux limites de la tolérance et du respect de chacun. L’enjeu principal réside dans l’engagement d’un processus de production critique propre à la science politique, et plus généralement aux sciences sociales, visant une rupture avec le sens commun. Ainsi, les supports hétéroclites dont nous encourageons l’usage incitent à la diversification des modes d’expression et semblent pouvoir contribuer à la confrontation des idées, ce que nous croyons indispensable en vue d’adopter un regard prudent face au monde social, nécessaire à toute analyse lucide des phénomènes sociaux. Dans cette perspective, nous invitons les étudiant-e-s en science politique de l’UNIL à faire usage et à développer les outils analytiques et le sens critique qui leur sont enseignés afin de contribuer au progrès de la pensée collective. Au demeurant, si l’engagement est avant tout attendu de la part des étudiant-e-s de l’Université de Lausanne, nous encourageons avec ferveur les autres acteurs du monde social et académique à prendre part au projet. Nous nous réjouissons par ailleurs de saisir la chance qui nous est aujourd’hui offerte grâce aux outils technologiques, de tisser des liens de nature intellectuelle et solidaire avec d’autres étudiants sous diverses latitudes, prompte à dégager une approche tant plurielle que pluridisciplinaire.

Des articles qui pourraient vous intéresser