Recrudescence des tensions entre Belgrade et Podgorica

Recrudescence des tensions entre Belgrade et Podgorica

A l’instar de la grande majorité des États, la pandémie du COVID-19 a frappé de plein fouet les Balkans, en dévoilant notamment ses faiblesses, qu’elles relèvent des institutions, du système économique, social ou médical. Cette région a, dans l’ensemble, connu moins de décès par cas déclarés de COVID-19 grâce à des mesures de confinement prises suffisamment tôt, même si ces dernières peuvent paraîtres restrictives aux yeux des pays de l’Ouest soucieux de laisser une marge de liberté aux populations. Pour autant, malgré cet impact profond, les conflits régionaux n’ont été marqué que d’une brève halte pour reprendre plus intensément, suite au début du processus de « déconfinement » entrepris de manière subjective suivant les pays. Ceci est particulièrement le cas pour les relations entre la Serbie et le Monténégro où le COVID-19 cède désormais sa place à des tensions bilatérales, puisant leur source dans la politisation des questions dites nationales et identitaires. En effet, depuis la reconnaissance de son indépendance en juin 2006 par la communauté internationale, ce petit pays des Balkans ne cesse de poursuivre sa voie vers le tant convoité Graal, qui n’est autre que de se voir un jour intégré en tant que membre à part entière à l’Union Européenne. Pourtant, son cognat le plus proche attise encore aujourd’hui un sentiment de trahison à l’égard de cette attitude délibérément autarcique. Dès lors, la question est de savoir sur quels arguments reposent le bras-de-fer actuel et comment ces deux pays, autrefois unis sous un même drapeau, sont-ils arrivés à une telle cristallisation de tensions. Cet article tentera d’apporter une lumière sur les évènements récents qui sont, à plus d’un titre, le reflet des différends s’étant progressivement installés entre Belgrade et Podgorica depuis la chute de l’Ex-Yougoslavie.

Trajectoire de l’indépendance institutionnelle  

L’ancien État connu sous le nom de Državna zajednica Srbija i Crna Gora (Communauté d’États de Serbie-et-Monténégro), né d’un accord constitutionnel en 2002, prenait officiellement fin sous l’effet du référendum organisé le 21 mai 2006 par le parlement du Monténégro[1]. Outre le choc émotionnel et nationaliste provoqué par ce dernier, le taux de participation fut extrêmement élevé, affirmant la volonté du peuple monténégrin d’entamer sa propre voie de construction d’identité nationale[2]. Ainsi, le 5 juin 2006, la République du Monténégro adopte le statut d’État indépendant, signant sa scission totale avec la Serbie. Par la suite, deux grands défis ont surgi dans sa trajectoire, à savoir la reconnaissance par ses paires et la détermination du régime de succession découlant de l’héritage post-yougoslave[3]. Ainsi, de nombreuses questions juridiques, institutionnelles et politiques subsisteront et prendront un chemin plus long et complexe, avant d’aboutir vers un compromis bilatéral avec la République de Serbie.

S’en est suivi une série d’accessions et de reconnaissances à des organisations internationales qui seront, à ce titre, ressenties successivement par Belgrade comme des ondes de choc, particulièrement dans le cas de la reconnaissance du Kosovo. Peu de temps après son indépendance, le Monténégro dépose sa candidature à l’Organisation des Nations Unies, ce que l’Assemblée générale approuvera et il en deviendra le 192ème membre[4].  Depuis 2005, l’Union européenne entretenait une relation distincte avec cet État, permettant ainsi la poursuite d’une collaboration pérenne au sujet des négociations bilatérales. A cet égard, la candidature monténégrine à l’Union européenne a débuté en juin 2012, deux années précédant celle de la Serbie. Et ce, avec une progression dans l’alignement aux normes et valeurs européennes requises bien plus avancée que cette dernière avec, jusqu’en décembre 2019, 32 chapitres de l’acquis communautaire ouverts dont 3 provisoirement clos[5]. Néanmoins, en début 2020, la Commission européenne a établi une nouvelle méthodologie au sujet du processus d’adhésion, rendant cette dernière plus contraignante pour les pays candidats. En conséquence, le Monténégro, tout comme la Serbie, seront appelés à s’exprimer prochainement, afin de rendre compte de la méthodologie choisie, pouvant significativement influencer leur cheminement vers les portes européennes[6].

Pour autant, ces étapes institutionnelles n’ont pas forcément envenimé les relations avec le voisin serbe, contrairement à la reconnaissance du Kosovo ainsi que l’adhésion à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). En effet, la Serbie a toujours prétendu à une histoire, une culture ainsi qu’à une langue commune avec le Monténégro, justifiant par conséquent une prise de position unilatérale au-devant de la scène internationale. C’est à ce niveau qu’une rupture profonde s’est entamée, notamment en octobre 2008, lorsque le Monténégro a reconnu l’indépendance du Kosovo. La première réaction serbe a été d’inviter la représentation diplomatique monténégrine à quitter Belgrade. Néanmoins, une telle décision s’est expliquée aux yeux du gouvernement de Podgorica comme une réalité politique, avec pour intérêt d’assurer la stabilité aux frontières communes, et par conséquent, de les reconnaître. De plus, cette prise de position jalonne la politique de reconnaissance européenne, à laquelle que le Monténégro souhaite graduellement s’aligner. Cependant, ces arguments ne contiennent ni crédibilité ni substance aux yeux du gouvernement de Belgrade qui, encore aujourd’hui, n’hésite pas à blâmer publiquement cette « déloyauté » politique.

Au-delà de cette étape marquante dans les relations bilatérales, l’adhésion en juin 2017 à l’OTAN a symbolisé une deuxième entorse à la fraternité entre ces deux pays[7]. En effet, la Serbie, encore profondément traumatisée par le bombardement illégal ayant duré 78 jours en 1999 sur l’ancienne République fédérative de Yougoslavie, n’a cessé d’attiser un sentiment d’aversion à l’égard de cette institution internationale. A ce titre, cette dernière n’a rendu jusqu’à aujourd’hui aucune réparation qu’elle soit symbolique ou physique pour les attaques perpétrées à l’encontre des cibles civiles serbes[8]. En conséquence, cette adhésion symbolise d’une part, l’alignement monténégrin au sein d’une structure euro-atlantique, largement dominée par le diktat américain, et d’autre part, la rupture définitive d’une solidarité historique pour la Serbie.

Il est essentiel de noter qu’au-delà du contexte martial qui a marqué le paysage yougoslave dans le contexte des années 1990, l’État serbe s’est attaché à maintenir son alliance historique et fraternelle avec la Russie, dans le but notamment, de contrebalancer l’influence américaine au sein des Balkans par le biais de l’OTAN, ce que le Monténégro a délibérément choisi de ne pas suivre. Quoi qu’il en soit, ces paliers institutionnels constituent une norme structurelle dans le processus de la construction d’un État-nation. Or, dans le cas du Monténégro, ces derniers sont intrinsèquement appréhendés par Belgrade comme des attaques systématiques et intentionnelles à son égard. La raison même de cet attachement culturel et historique découle à plus d’un titre, de la construction symbolique servant à l’usage d’une rhétorique portant sur le maintien d’une union politique désuète.

L’Église orthodoxe serbe : noyau du regain des tensions

Il n’en demeure pas moins que malgré la réticence émanant de Belgrade, les relations se sont maintenues courtoisement, avec quelques embûches bilatérales jaillissant sporadiquement. Cependant, en décembre 2019, la poudre ecclésiastique a disséminé une recrudescence de tensions entre les deux pays. Dans les faits, le parlement monténégrin a, dans une précipitation parlementaire singulière, promulgué la Loi sur les libertés religieuses, énonçant la laïcité institutionnelle du Monténégro[9]. De manière générale, la sécularisation est un phénomène civilisateur, impliquant d’une part, une réorganisation de l’espace public et d’autre part, un affaiblissement significatif de l’influence ecclésiastique sur la société civile comme politique. Parallèlement, un tel phénomène marque également le passage de l’ensemble des biens de l’Église aux mains de l’État, afin de se soumettre au même titre que toute autre institution nationale, au système d’imposition foncier. En Europe, l’ensemble des États a successivement traversé cette étape, avec entre autres pour but d’instaurer une hexis de la conduite politique, intrinsèquement inscrite dans la pensée de la liberté de conscience[10]. Néanmoins, au-delà de la substance même d’une telle loi, la méthodologie d’urgence adoptée et donc le contexte institutionnel soulèvent des interrogations quant à la finalité politique, et ce, principalement du côté du gouvernement serbe. En effet, ce dernier a perçu cette décision comme une manipulation stratégique émanant de Podgorica, dans le but de couper les « vivres religieux » des nombreux fidèles de l’Église orthodoxe serbe, et par conséquent, d’entraver leur liberté religieuse.

Il est intéressant de noter à ce niveau que malgré un plus faible pourcentage de citoyen.nes serbes vivant au Monténégro, une écrasante majorité de la population totale se proclame en tant que fidèle de l’Église orthodoxe serbe. Par conséquent, un problème concordant à l’identité nationale se profile, en raison de la plus importante identification populaire à une Église, pourtant considérée comme intrusive. Au-delà de ces questions identitaires, le Patriarche Amfilohije (Risto Radović), actuel Métropolite du Monténégro et du Littoral, représentant de l’Église serbe, s’est érigé en tant que véritable source d’opposition au gouvernement monténégrin durant les nombreuses manifestations contestataires, organisées dans le cadre de la promulgation de la Loi sur les libertés religieuses[11]. En effet, il a non seulement réussi un véritable tour de force en sensibilisant la population au statut de l’Église serbe mais plus remarquablement, il est parvenu à rassembler une masse humaine conséquente dans les plus grandes villes. Ceci illustre une faille gouvernementale dans la construction de l’identité nationale monténégrine, car elle peine à rendre compte de l’importance institutionnelle du processus de sécularisation, en écartant notamment des personnalités religieuses pouvant entraver l’exercice du pouvoir central.

De manière anecdotique, si l’Église orthodoxe serbe s’attache autant à son statut autocéphale, c’est qu’elle tient avant tout à préserver son capital immobilier très fructueux. Au fil des ans, ce patrimoine n’a cessé de croître et, étonnamment, une main invisible a jusqu’à aujourd’hui contrôler la gestion interne de cette entreprise. Par conséquent, jusqu’à récemment, il a largement échappé à un contrôle strict de l’État, et ce principalement en matière fiscale. Toujours est-il que ce nœud gordien s’est apaisé pendant plus d’un mois, en raison de l’impact du COVID-19 sur l’ensemble de la région des Balkans, où la priorité a été donnée à la protection sanitaire de la population… Jusqu’au moment où le gouvernement de Podgorica a publiquement sanctionné des liturgies ayant été menées dans des Églises orthodoxes serbes, malgré le décret de l’État d’urgence.

Transgression légale de l’Église orthodoxe serbe

Afin d’atténuer la propagation du COVID-19 au sein de la population, la Serbie tout comme le Monténégro ont procédé à une stratégie pouvant être qualifiée d’autoritaire mais tout aussi efficiente, en raison d’une part de la vétusté du système médical et d’autre part, de l’importante présence d’une population âgée. Par conséquent, au fil des jours de la crise provoquée par le virus, une myriade de décisions a été adoptée, confinant strictement la population et conséquemment, toute activité pouvant rassembler un grand nombre de personnes. A titre d’exemple, les liturgies se glissent dans cette catégorie prohibée et, compte tenu de l’influence prépondérante de l’Église orthodoxe au sein de la société, les célébrations de Pâques ont posé de grandes difficultés aux gouvernements à faire respecter les mesures sanitaires. C’est dans un tel contexte que des couvre-feux drastiques ont été adoptés dans les deux États, afin d’interdire quelques potentielles célébrations pascales, et ce, avec l’approbation publique des hauts dignitaires de l’Église orthodoxe serbe comme monténégrine.

Néanmoins, malgré l’interdiction gouvernementale de rassemblements religieux, des popes orthodoxes serbes ont tout de même célébré des messes, en présence d’un nombre significatif de fidèles. De telles actions n’ont pu rester impunies et ces derniers ont rapidement été arrêtés en raison de la violation du décret lié à l’État d’urgence. Cependant, le gouvernement monténégrin ne s’est pas attendu à ce que leur emprisonnement provoque une telle réaction civile, à l’exemple des nombreuses manifestations contestataires organisées dans les grandes villes du Monténégro. En dépit de la continuité du contexte de la pandémie et de l’État d’urgence promulgué, de nombreux fidèles se sont réuni.es afin que leurs représentants spirituels soient relâchés dans les plus brefs délais, scandant des slogans tels que « Ne dirajte nam Svetinje » (Ne touchez pas à nos Saints)[12]. Visiblement, cet évènement démontre que la population a d’une part ressenti cette décision gouvernementale comme une provocation, sans égard aux recommandations sanitaires, et d’autre part la contestation a émané d’un mouvement bottom-up, symbolisant une volonté populaire de protéger l’Église en tant qu’entité institutionnalisée, sans hésiter à calomnier publiquement les décisions du gouvernement.

La volonté serbe de maintenir une stabilité régionale

Officiellement, et ce au regard d’une approche réaliste, le Président serbe Aleksandar Vucić s’est maintenu à répéter que la Serbie, considérée en tant qu’acteur externe, ne détient aucun intérêt à s’immiscer au sein des affaires politiques intérieures du Monténégro. Pourtant, malgré une position d’apparence stabilisatrice, le gouvernement serbe a non seulement condamné les décisions monténégrines à l’encontre des libertés religieuses de la communauté serbe, mais également admis que le peuple serbe subit encore aujourd’hui une forme de discrimination civile. En effet, une telle dualité se base sur une comparaison de la situation actuelle en Serbie où les monténégrin.es sont probablement mieux intégré.es au reste de la population. Par conséquent, les civil.es serbes se sentent d’une certaine manière refoulé.es dans une « négligence » citoyenne sur le territoire du Monténégro. Une telle situation ne peut subsister selon le Président qui considère que la minorité serbe doit être incluse structurellement au sein de la société monténégrine, en passant notamment par une obtention des mêmes droits. Ces déclarations s’inscrivent dans une perspective propre à la politique de Vucić, où une attention particulière est apportée à cultiver une rhétorique protectrice destinée à l’ensemble de la population serbe vivant à l’étranger. Néanmoins, il est intéressant de noter que la Serbie cherche tout de même à atténuer les tensions avec son voisin. Une telle dynamique gouvernementale s’inscrit tantôt dans la volonté de pérenniser une stabilité régionale au regard de l’adhésion à l’Union européenne, et tantôt, dans un intérêt commun pouvant bénéficier bilatéralement à la Serbie comme au Monténégro.

In fine, les relations bilatérales n’en finissent pas de saccader la poursuite de la construction nationale du Monténégro, en entrelaçant une vaste palette de questions primordiales, qu’elles soient d’origine religieuse, politique, sociale ou encore économique. Une division géostratégique se dessine clairement, avec d’un côté, le Monténégro choisissant de quitter son alliance historique avec la Serbie en s’alliant à une organisation militaire ancrée à l’Ouest et, de l’autre côté, la Serbie qui tente malgré tout de garder une stabilité régionale tout en minant la trajectoire d’indépendance monténégrine. Il n’en demeure pas moins que ces deux régimes se rejoignent dans leur manière de conduire les affaires étatiques. En effet, la poursuite démocratique continue de s’inscrire au regard de leur adhésion espérée à l’Union européenne mais cette dernière ne cesse d’être imprégnée d’une pointe d’autoritarisme, comme le souligne notamment le dernier rapport du Freedom House qualifiant ces deux régimes d’hybrides[13]. D’autant plus que ces actuelles tensions servent habilement l’élite au pouvoir à des fins politiques, particulièrement dans un contexte serbe pré-électoral qui rythmera la vie politique durant les quatre prochaines années.

En fin de compte, il est d’un intérêt commun à ce qu’une forme de stabilité soit retrouvée dans la région afin de concorder aux valeurs et aux normes européennes requises pour ces deux candidats à l’Union européenne. Cependant, il est légitime de se poser la question de savoir si ces deux États vont parvenir à trouver individuellement une voie de consensus ou si une intervention européenne sera nécessaire pour recouvrer une communication saine. Au regard de la situation actuelle liée au COVID-19, il devient même vital que la Serbie et le Monténégro s’unissent pour un plan coordonné afin de redémarrer un « post pandémie » dans les meilleures conditions, et ce pour protéger leur population respective. Malgré cette tâche ambitieuse, le Monténégro se doit de poursuivre sa trajectoire nationale, afin de non seulement cimenter son identité mais aussi de l’inculquer pacifiquement au sein de la population monténégrine.

Katarina Vujovic


[1] Joseph Krulic, Revue d’Études Comparatives Est-Ouest, « Sortir de la transition bloquée : Serbie- Monténégro » [numéro spécial] », Balkanologie [En ligne], Vol. VIII, n° 2, 2004.

[2] Daniela Heimerl, Le Courrier des pays de l’Est, « Serbie-Et-Monténégro 2005 -2006 : La dernière année de l’Etat commun », n°1056, pp. 268-283, 2006/4.

[3]   Cazala Julien, Annuaire français de droit international, « L’accession du Monténégro à l’indépendance », volume 52, pp. 160-177, 2006.

[4]   Ibid.

[5] European Commission : European Neighbourhood Policy And Enlargement Negotiations , https://ec.europa.eu/neighbourhood-enlargement/countries/detailed-country-information/montenegro_en, consulté le 8 juin 2020.

[6] European Commission, Revised enlargment methodology : Questions and Answers, https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/QANDA_20_182, consulté le 8 juin 2020.

[7] Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, Relations avec le Monténégro, https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_49736.htm, consulté le 8 juin 2020.

[8]  Amnesty International, Éditions francophones d’Amnesty International EFAI, « Intervention de l’OTAN en Yougoslavie : « Dommages collatéraux » ou homicides illégaux ? Violations du droit de la guerre par l’OTAN lors de l’opération « Force alliée », EUR 70/018/00, 2000.

[9] BBC na srpskom, « Crna Gora : Usvojen Zakon o slobodi veroispovesti – šta treba da znate », https://www.bbc.com/serbian/lat/balkan-50916226, consulté le 8 juin 2020.

[10] Universalis, « La sécularisation : une mutation de la société religieuse », https://www.universalis.fr/encyclopedie/religion-la-secularisation/2-une-mutation-de-la-societe-religieuse/, consulté le 8 juin 2020.

[11] Srđan Janković, Radio Slobodna Evropa, Premijer Marković: Posljednja opomena Amfilohiju, https://translate.google.com/?hl=fr#view=home&op=translate&sl=sr&tl=fr&text=Premijer%20Marković%3A%20Posljednja%20opomena%20Amfilohiju, consulté le 8 juin 2020.

[12] Vijesti, « Neredi u više gradova tokom protesta zboh hapšenja sveštenika : Hapšenja, sukobi, tenzije », https://www.vijesti.me/vijesti/drustvo/434955/hapsenja-sukobi-tenzije, consulté le 8 juin 2020.

[13] Freedom House. Democracy in Retreat: Freedom in the World 2019.

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