Nation(alisme) : retour sur le développement d’une méta-structure au principe de la vision et de la division du monde
Il y a un peu plus de deux siècles, avec la chute de l’Ancien Régime dans près de l’ensemble de l’Europe, on assiste à l’émergence de nombreux Etats qui se revendiquent en tant que nation, cette dernière devenant « le seul fondement légitime de l’Etat, sur l’ensemble de la planète »[1]. Encore aujourd’hui, des mouvements nationalistes au sein d’Etats-nations déjà formés, à l’image de la Catalogne, réclament leur indépendance parce que, précisément, « le nationalisme est essentiellement un principe politique qui exige que l’unité politique et l’unité nationale doivent être congruentes »[2]. Selon Hobsbawm, le soutien du peuple ou d’une partie du peuple aux mouvements nationalistes qui prétendent le représenter peut survenir avant ou après la création de l’Etat. Toutefois, il précise bien que, dans la plupart des cas, et contrairement à la Catalogne, c’est après la création de l’Etat que les programmes nationalistes ont acquis le soutien des « masses »[3].
En même temps, l’historien britannique nous apprend également que « ce ne sont pas les nations qui font les Etats et le nationalisme ; c’est l’inverse »[4]. Ainsi, c’est donc le nationalisme qui fait les nations (en tant qu’Etats), affirmation à comprendre dans son implication temporelle : le nationalisme étant la cause de la nation, il la précède.
Dès lors, il semble qu’il y ait, à première vue, un certain paradoxe entre sa première et sa seconde affirmation : si, comme le dit Hobsbawm, le nationalisme précède la création des nations, comment se fait-il que la généralisation du sentiment d’appartenance nationale à toutes les franges de la population – aux masses, pour reprendre le terme hobsbawmien – soit apparu historiquement, dans la grande majorité des cas, après la création de l’Etat-nation ? C’est à cette question que cet article tentera de répondre.
En premier lieu, nous montrerons brièvement pourquoi, à la chute de l’Ancien Régime, la nation est devenue la seule base légitime sur laquelle se sont construits les Etats. Nous verrons que, loin d’avoir été une partie de pique-nique, cela a parfois donné lieu à de vives résistances au sein des populations. Ce faisant, cela nous permettra de comprendre que la nation n’était pas forcément porteuse de légitimité à ses débuts et comment, sur le long terme, et ce, malgré des résistances, les politiques menées par les Etats – pas toujours dans ce but et parfois bien après la création de l’Etat– ont pu faire émerger un sentiment national au sein de l’ensemble de la population. Pour ce faire, nous nous baserons sur différents exemples nationaux qui, bien qu’ils aient leur singularité propre, suivent des tendances très semblables.
Pour commencer, abordons le changement d’ordre qui se met en place au tournant du 19ème siècle et ses conséquences. Comme on le sait, l’Ancien Régime était caractérisé par la concentration du pouvoir dans la personne du roi, justifiée par le fait que ce dernier représentait la volonté de Dieu sur Terre. À la chute de l’Ancien Régime, symbolisée par la Révolution française de 1789, il fallait dès lors apporter une nouvelle forme de légitimation du pouvoir – puisqu’un pouvoir jugé illégitime est un pouvoir fragile ou du moins contestable. En effet, le pouvoir découlant de l’essence divine s’étant fortement effrité, en partie par le mouvement des Lumières, il fallait reconstruire une communauté politique sur des bases différentes. C’est alors qu’on assite à une « révolution idéologique […] qui confère au peuple la légitimité du pouvoir »[5]. Le peuple (ou plutôt, les individus de sexe masculin) passe ainsi, formellement du moins, de sujet à citoyen et on considère dorénavant les citoyens comme libres et égaux
Mais, pour réunir et assembler un peuple hétérogène et fragmenté, « il a fallu convaincre de disparates ensembles de population que, malgré leurs évidentes différences, ils avaient une identité et que celle-ci était le fondement d’un intérêt collectif »[6]. Dès lors, le nationalisme apparaît très vite comme l’instrument de légitimation qui va permettre cette unification d’individus et de groupes sociaux très hétéroclites. Par ailleurs, ce bref détour historique nous permet d’ores et déjà de constater que la nation est un fait social beaucoup plus récent que ce que ses promoteurs tentent de faire croire.
Avant d’aller plus loin, il est nécessaire de préciser que le terme « nation » n’existe pas sociologiquement ou scientifiquement[7], notamment du fait de la grande variété dans l’utilisation du concept et de ses représentations qui empêchent toute abstraction généralisable. Dans le monde social, on trouve cependant deux définitions dominantes qui s’opposent : la première, dite « à l’allemande », est une définition « objective »[8], qui caractérise une nation comme l’ensemble des personnes appartenant à la même « ethnie », partageant la même culture, la même langue, la même histoire ou encore la même religion. Bref, elle est souvent définie comme l’ensemble des gens de « même sang ». Cependant, cette définition a constamment été réfutée par de nombreux contre-exemples : « ni la religion, ni la langue, ni la race ne sont pertinentes pour comprendre pourquoi la Suisse est une authentique nation »[9]. La seconde définition, « à la française », est quant à elle subjective et de type volontariste. Cela signifie dans ce cas que la nation est définie par la volonté et « la conscience qu’ont ses membres d’y appartenir »[10]. Cette définition est également réfutable car d’un côté, elle peut amener « aux extrêmes du volontarisme »[11] et de l’autre, il est impossible de mesurer scientifiquement ce sentiment d’appartenance[12]. Ceci montre bien la faiblesse théorique et scientifique du concept de nation qui, au contraire, jouit d’une force considérable sur l’ensemble de la planète.
Revenons à notre question principale. Puisque, toujours selon Hobsbawm, la conscience nationale généralisée aux masses s’est développée à la suite – et non avant, comme on le rappelle, contrairement au nationalisme – de la création des Etats-nations, il s’agit maintenant de questionner les mécanismes qui ont rendu possible cette généralisation.
À cet égard, l’exemple de l’établissement du service militaire obligatoire en France qui suivit de peu l’instauration de la 1ère République, sur lequel a travaillé l’historien Eugen Weber est particulièrement révélateur[13]. Celui-ci nous montre comment, à son instauration, le service militaire obligatoire masculin – la conscription – a été fortement contesté, particulièrement en milieu rural, les individus allant jusqu’à imaginer et pratiquer des stratégies d’évitement qui pourraient facilement choquer aujourd’hui. En effet, pratiquement tout au long du 19ème siècle, des hommes se sont mutilés pour être qualifiés d’inaptes, ont payé d’autres hommes pour les remplacer, se sont mariés ou ont été déclarés de sexe féminin à l’état civil – par les parents –, autant de mécanismes qui permettaient d’échapper à ce devoir. Cela montre bien à quel point la défense de la « patrie », contrairement à ce que suggère l’imaginaire collectif contemporain, ne faisait pas sens à ses débuts. Cependant, pour comprendre comment cette dernière représentation s’est affirmée au fil du temps, Eugen Weber montre que plusieurs facteurs concomitants ont joué un rôle.
Tout d’abord, les conditions matérielles qu’offraient l’armée, meilleures que celles du milieu de provenance d’une large part des conscrits, ont d’abord joué comme condition de motivation intrinsèque à cette nouvelle « offre », et donc comme perspective de carrière dans une instance qui a explicitement pour mission de défendre la nation, ce qui n’est pas sans laisser d’effet. Ensuite le mélange d’hommes venant d’horizons très différents – géographiques, linguistiques, culturels, sociaux – dont le contact aurait été inimaginable à cette époque, au vu de l’état des moyens des transports et de communications, a contribué à créer ce sentiment d’appartenance commune. En outre, l’apprentissage de la langue française, à un moment où de nombreux dialectes locaux demeuraient et s’imposaient, a renforcé le point précédent. Pour finir, la guerre contre la Prusse en 1870, a contribué à la consolidation « finale » du sentiment national par un phénomène bien connu, celui de la représentation et de la désignation d’un ennemi commun comme façonnant par la négative le sentiment d’appartenance nationale. En effet, comme le souligne Frédéric Lordon, économiste et philosophe, d’une part, « la polarisation affective sur un ennemi commun est la fidèle ressource de tous les pouvoirs opportunistes » et, d’autre part, « les états de guerre […] sont fonctionnels à certains régimes qui ne tiennent plus que par l’effet cohésif de la haine dirigée vers un ennemi extérieur »[14].
Ainsi, le cas de la conscription en France est un exemple – commun à beaucoup d’autres Etats – des mécanismes qui permit d’effacer des divergences par l’uniformisation relative de la population masculine et contribua, de ce fait, au développement du sentiment national. Il ne faut toutefois pas tomber dans le travers qui consisterait à penser que la conscription fut établie consciemment dans ce but. Comme c’est le cas de la plupart des épisodes historiques, il en est plutôt une conséquence indirecte. A ce titre, le service militaire obligatoire masculin fut « un agent aussi puissant, à sa manière, que les écoles »[15] dans le processus de « nationalisation » de la population.
Tournons-nous maintenant du côté de la Suisse, qui est un exemple très particulier. Comme on l’a vu précédemment, le nationalisme dit « à l’allemande » tire souvent sa légitimité de critères prétendument « objectifs » – je rappelle ici qu’il ne s’agit pas d’affirmer la véracité de ces critères, mais plutôt de faire remarquer qu’ils sont couramment perçus comme étant objectifs – comme une langue, une culture, voire une « ethnie » commune, c’est-à-dire tout un ensemble de traits qui, dans cette représentation, se transmettrait par le sang. Ce nationalisme est de loin le plus courant, avec des conséquences souvent dramatiques puisque toute personne ou groupe qui ne correspondrait pas à la définition de ce qui « fait national » est confiné à l’altérité, avec tout ce que cela peut impliquer en termes de violences – symboliques, politiques, économiques voire physiques.
Or, lors du passage de la Confédération suisse à un Etat fédéral en 1848, ni la langue, ni la religion, ni une même culture n’unissaient la population suisse – ce qui n’est bien sûr toujours pas le cas. De plus, cette Suisse était divisée entre les cantons catholiques et les cantons protestants, division qui en recouvraient une seconde, les premiers étant conservateurs et les seconds libéraux-radicaux, donnant lieu à la guerre civile du Sonderbund en 1847, soit l’année qui précédait sa création. Dès lors, toute tentative d’objectivation de ce qui fait nation était rendue caduque, ou du moins très difficile De ce fait, les dirigeants libéraux-radicaux – vainqueurs de la guerre civile – ont naturellement adopté un nationalisme plus subjectif, c’est-à-dire « a Swiss nation exclusively unified by the free choice its citizens make to be part of it »[16]. Mais un tel nationalisme basé sur la simple volonté risque d’être fragile, d’autant plus lorsqu’il recouvre de nombreux clivages quant à eux objectifs et qui, comme on l’a vu, sont des générateurs potentiels de représentations antagonistes pouvant aller jusqu’au conflit armé.
Maintenant que nous avons vu les raisons évidentes qui menèrent à l’adoption d’un tel nationalisme subjectif, intéressons-nous à sa réalisation pratique. Face aux difficultés qu’on a citées, l’histoire – ou plutôt son instrumentalisation – a joué un grand rôle dans le nationalisme suisse. En effet, plusieurs peuples et/ou personnages historiques ou légendaires furent tour à tour mobilisés à travers le temps, souvent dans le but de souligner la continuité entre ces derniers et les Suisses contemporains. Nous allons nous intéresser à un exemple qui, sans explorer toute l’histoire suisse des instrumentalisations historiques à des fins nationales, permet d’illustrer comment un passé réel ou mythifié peut être intégré à des fins nationalistes liées au présent.
À ce titre, et pour rester en phase avec la chronologie de la création étatique, ce sont les Lacustres qui, dans un premier temps, furent identifiés comme les ancêtres suisses[17]. En effet, ceux-ci avaient la particularité d’avoir vécu durant la préhistoire et d’avoir un adopté un habitat qui, à ce qu’on croyait avec les connaissances de l’époque, était unique dans l’histoire de l’humanité et reflétait particulièrement le « caractère suisse ». Ce choix est loin d’être anodin car, comme nous l’explique l’archéologue Marc-Antoine Kaeser, « en faisant plonger les racines du Sonderfall suisse jusqu’aux origines de la société humaine, le passé lacustre démontrait par conséquent le caractère immémorial de l’union et de la spécificité nationale »[18]. En effet, il faut comprendre que l’histoire n’est jamais immuable mais s’écrit toujours en fonction des enjeux du présent car, « pour résister si longtemps aux éclairages renouvelés de la recherche scientifique, le mythe a aussi dû s’adapter aux mutations sociales, politiques et culturelles, à l’évolution des attentes et des besoins idéologiques qui garantissaient sa vigueur »[19]. Ainsi, le récit historique est un outil de nationalisation des consciences très efficace et d’autant plus nécessaire lorsqu’un peuple est très clivé puisqu’il permet d’effacer au moins en imagination ces différences par un (r)appel à ce qui fait le commun – quand bien même ce commun serait lui aussi un produit de l’imagination (ce qui n’empêche pas que le récit historique peut constituer en lui-même une source de clivage, à l’instar du rapport qu’entretiennent les différents partis politiques avec le passé à des fins politiques).
Cet exemple met d’ailleurs en lumière le paradoxe entre « la modernité objective de nations aux yeux de l’historien par rapport à leur ancienneté subjective aux yeux des nationalistes »[20]. En ce sens, l’histoire – en tant que science sociale – peut, paradoxalement au vu de ce qui a été dit, être le meilleur moyen de déconstruire le discours nationaliste visant à intemporaliser la nation, pour mieux la légitimer. L’exemple de l’Italie est intéressant à ce titre puisqu’il montre bien, d’une part, la modernité de son existence nationale, mais aussi que la généralisation de la conscience nationale s’est faite bien après la construction de l’Etat national. En effet, à son unification en 1861, l’Italie ne comptait que 2.5% de la population qui parlait la langue nationale[21] (c’est-à-dire la langue des élites, institutionnalisée comme langue nationale). Cela montre bien que dans ce cas, ce n’est pas un peuple homogène qui est au fondement de la construction de l’Etat-nation, mais bien que ce dernier a procédé après coup à une homogénéisation (ici linguistique) qui, par la suite – c’est-à-dire en gros par l’oubli même de ce processus par succession de plusieurs générations –, a permis le développement d’un sentiment d’appartenance commune.
Ainsi, en supprimant ou en déclassant les particularités locales au profit d’éléments symboliques collectifs, parfois inventés, que doit posséder une nation tels que la langue, l’histoire, le paysage, des monuments, etc.[22], les nationalistes ont pu faire croire aux individus de la même nation qu’ils étaient, au sein figuré, de la même « famille ». Or, cette famille, pour reprendre le concept de l’historien Benedict Anderson, n’est objectivement qu’une « communauté imaginée »[23], dans le sens où un individu considère comme appartenant au même groupe (national) que lui d’autres individus qu’il ne connaît pas et ne croisera jamais, mais qu’il reconnaît comme étant ses semblables, ses « frères et sœurs » symboliques, quand bien même il y aurait des fortes différences sociales, économiques ou culturelles entre eux.
Par ailleurs, de manière moins évidente mais tout aussi importante, « le fait même d’obéir à des lois communes, d’avoir un nom commun et des dirigeants qui se comportent en porte-parole de la nation, contribue à ce processus d’unification nationale »[24]. Cette forme de nationalisation, synonyme dans notre cas d’homogénéisation, est d’une violence plutôt d’ordre symbolique puisqu’elle passe non par l’éradication des identités locales mais par leur déclassement. Or, d’autres Etats n’ont pas tenté d’homogénéiser la population par cette voie. Lorsque certaines minorités ne correspondaient pas à l’idéal national désiré par les nationalistes, on a parfois assisté à des « épurations ethniques » dont le cas le plus extrême le génocide des juifs et autres minorités par le régime nazi.[25]
Bien sûr, nous n’avons pu définir ici tous les moyens, conscients et inconscients – c’est-à-dire entre, d’une part, ceux visant expressément un objectif de nationalisation de la population et, d’autres part, les effets indirects de certaines mesures –, qui ont contribué à l’émergence du sentiment nationale au sein des « masses ». Toutefois, il nous paraît primordial de souligner l’importance d’un élément que nous n’avons développé ici mais qui ne peut être ignoré, la scolarisation, dont il faut au moins savoir qu’elle a été un des mécanismes les plus efficaces de cette intégration nationale.
En définitive, nous avons montré que les nombreux Etats européens qui se sont construits tout au long du 19ème siècle, se sont basés sur le concept (récent) de nation comme principe de légitimité, celui-ci remplaçant les formes anciennes de légitimation du pouvoir qui alors s’effritent et s’effondrent. À leur création, les Etats-nations étaient constitués par homogénéisation – parfois brutale – d’entités fortement hétérogènes, dont le sentiment national était souvent peu développé, parfois inexistant, en particulier pour ceux qui se situaient en bas de l’échelle sociale, c’est-à-dire la grande partie de la société à l’époque[26]. Du fait des politiques menées par les dirigeants d’Etats, que ce soit des stratégies conscientes ou non (service militaire obligatoire par exemple), le sentiment d’identification à la nation s’est développé sur le long terme chez (presque) tous les citoyens. Cette identification à la nation une fois acquise, est alors perennisée par les mécanismes de reproduction sociale – ici encore, conscients et inconscients – dont on ne pourra ici faire l’analyse sociologique, sauf pour faire remarquer son exceptionnalité de par sa désormais quasi-universalité, mais dont on connaît tous les acteurs, principalement politiques, qui travaillent à la renforcer.
Cependant, cela ne signifie pas qu’il faille prendre pour acquis et immuables les Etats-nations. L’histoire nous a déjà montré maintes fois comment des formes d’organisation politique qui pouvaient paraître éternelles ont pu disparaître (l’empire romain étant souvent cité). De ce fait, même les nations établies de longue date et qui donc peuvent apparaître plus facilement comme naturelles et intemporelles ne sont jamais à l’abri de résistances ou de mouvements nationaux réclamant l’indépendance. En ce sens, la Corse pour la France, l’Ecosse pour la Grande-Bretagne ou la Catalogne pour l’Espagne sont des exemples représentatifs et qui démontrent que, parfois, comme ne l’avait pas oublié Hobsbawm, des mouvements nationaux peuvent aussi acquérir le soutien des masses avant la création étatique.
Hugo Da Silva Gonçalves
Bibliographie
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[1] THIESSE Anne-Marie, « La lente invention des identités nationales », Le Monde diplomatique, juin 1999.
[2] GELLNER Ernest, Nations et nationalisme, Paris, Editions Payot, 1989, p. 11.
[3] HOBSBAWM Eric, Nations et nationalisme depuis 1780 : Programme, mythe, réalité, Paris, Editions Gallimard, 1992, p. 32. La phrase originale : « Nationalist programmes acquire mass support, or at least some of the mass support that nationalists always claim they represent. (…) Sometimes, as in Ireland, it occurs before the creation of a national state ; probably very much more often it occurs afterwards, as a consequence of that creation. »
[4] Ibid., p. 28
[5] THIESSE Anne-Marie, « La lente invention des identités nationales », Le Monde diplomatique, juin 1999.
[6] THIESSE Anne-Marie, « La lente invention des identités nationales », Le Monde diplomatique, juin 1999.
[7] NOIRIEL Gérard, Qu’est-ce qu’une nation ?, Montrouge, Editions Bayard, 2015, p. 29.
[8] Le qualificatif « objectif », qui s’oppose ici à la définition subjective, signifie que cette définition est basée sur des critères à peu près mesurables et/ou visibles. C’est ce « à peu près » qui m’amène à mettre entre guillemets le terme dans le texte.
[9] NOIRIEL Gérard, Qu’est-ce qu’une nation ?, Montrouge, Editions Bayard, 2015, p. 26.
[10] HOBSBAWM Eric, Nations et nationalisme depuis 1780 : Programme, mythe, réalité, Paris, Editions Gallimard, 1992, p. 23.
[11] Ibid., p. 23.
[12] WEBER Max, Le savant et le politique, Plon, 10/18, 2002 (1919).
[13] WEBER Eugen, « La fin des terroirs : la modernisation de la France rurale, 1870-1914 » – Chapitre 17 : « Un autre type de migration : le service militaire ».
[14] LORDON Frédéric, Propos recueillis par Michaël Foessel, « Les puissances de l’indignation. Entretien avec Frédéric Lordon », Esprit, 2016/3 (Mars – Avril), pp. 167-177.
[15] WEBER Eugen, « La fin des terroirs : la modernisation de la France rurale, 1870-1914 », op. cit., p. 437.
[16] CHOLLET Antoine, « Switzerland as a fractured nation », Nations and Nationalism, 17 (4), 2011, p. 750.
[17] KAESER Marc-Antoine, Les lacustres : archéologie et mythe national, Lausanne, PPUR, 2004.
[18] KAESER Marc-Antoine, Les lacustres : archéologie et mythe national, op. cit., p. 62.
[19] KAESER Marc-Antoine, Les lacustres : archéologie et mythe national, op. cit., p. 11.
[20] ANDERSON Benedict, L’imaginaire national : réflexions sur l’origine et l’essor du nationalisme, Paris, La Découverte, 1996, p. 18.
[21] DE MAURO Tullio, Storia linguistica dell’Italie unita, Editori Laterza, 1963.
[22] THIESSE Anne-Marie, « La lente invention des identités nationales », Le Monde diplomatique, juin 1999.
[23] ANDERSON Benedict, L’imaginaire national : réflexions sur l’origine et l’essor du nationalisme, Paris, La Découverte, 1996, p. 20.
[24] NOIRIEL Gérard, Qu’est-ce qu’une nation ?, Montrouge, Editions Bayard, 2015, pp. 30-31.
[25] THIESSE Anne-Marie, « La lente invention des identités nationales », Le Monde diplomatique, juin 1999.
[26] HOBSBAWM Eric, Nations et nationalisme depuis 1780 : Programme, mythe, réalité, Paris, Editions Gallimard, 1992, p. 31.